Madame l'inspectrice, Monsieur le recteur, Monsieur le maire,
Nous apprenons par les syndicats enseignants et par la fcpe93 qui s'en est fait le relai que le groupe de travail de ce lundi 23 proposerait à nouveau une fermeture de classe à l'école maternelle Delaunay-Belleville (circonscription Saint-Denis 3), probablement parce que notre effectif se trouve juste sous un seuil qui ne tient pas compte de la dynamique habituelle de cette école, dans notre quartier : des radiations en cours d'année (déménagements de fratrie) et des arrivées pendant l'été ou à la rentrée.
Nous souhaitons plaider pour maintenir le nombre de classes actuel et espérons pouvoir être entendus, en la personne de madame Péchon l'inspectrice de notre circonscription, qui pourra en détailler les éléments.
Pour rappel, nous avions déjà déploré, en septembre dernier, un scénario que personne ne souhaite voir se reproduire à nouveau à la rentrée de septembre 2025. Nous avions alerté Mme Péchon en ce sens : une classe "fermée" avant l'été avait dû être rouverte précipitamment peu après la rentrée pour accueillir les élèves arrivés pendant l'été ou à la rentrée (phénomène habituel puisque qu'il se reproduit tous les ans).
Des élèves déjà accueillis et installés dans leur nouvelle classe, avec leurs enseignant·es et camarades s'étaient donc vus "re-ventilé·es" dans des nouvelles classes, occasionnant de fait une seconde rentrée, et faisant perdre temps et énergie à l'ensemble de la communauté éducative.
Nous n'arrivons pas à nous résoudre à ces ajustements de dernière minute sur le temps scolaire, résultats d'une logique qui nous semble purement comptable, et qui imposent un double travail aux équipes pédagogiques, bousculent les enfants dans leur appréhension de l'école, dans leurs apprentissages et leur vie quotidienne, et témoignent finalement du peu de cas qui en est fait. Le manque d'enseignant·es diplomé·es, le manque de remplaçant·es, qui oblige à cadrer au plus près des effectifs nous pénalise grandement et montre à voir une école publique en souffrance dans les quartiers populaires en premier lieu.
Nous vous prions mesdames, messieurs de bien vouloir recevoir l'expression de nos sentiments les plus concernés,
Les parents d'élèves de l'école Delaunay-Belleville